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Vivre 20 ans en France

  • Photo du rédacteur: Tao is travelling
    Tao is travelling
  • 5 août 2022
  • 14 min de lecture

Dernière mise à jour : 12 févr. 2023

Salut à tous !

Comme vous le savez peut-être, je suis né à Grasse et ai vécu à Cannes jusqu'en août 2020, puis j'ai déménagé à Lons-le-Saunier pour y vivre jusqu'en juin 2022 ; et, à présent, je m'apprête à quitter la France pour emménager au Canada le lundi 8 août 2022.

Avant de devenir un expatrié, je vais vous parler de mon expérience en tant que citoyen français en comparant plus ou moins les deux départements dans lesquels j'ai vécus.


«Ne demandez jamais quelle est l'origine d'un homme ; interrogez plutôt sa vie et vous saurez ce qu'il est.» - Abd El-Kader


Attention : tout ce qui est dit dans cet article est uniquement mon point de vue, mon ressenti. Merci de ne pas le prendre personnellement, je ne m'attaque à personne.


Vivre dans les Alpes-Maritimes pendant 18 ans


Mes parents ne viennent pas du tout du sud de la France, mais moi oui. Je suis né à Grasse le 3 septembre 2002 et ai grandi dans la banlieue de Cannes jusqu'au 29 août 2020. J'avais donc quasiment 18 ans quand j'ai quitté les Alpes-Maritimes, mais j'en parlerai après.

Pour information, j'ai été à l'école élémentaire dans la banlieue de Cannes, puis au collège à Cannes et au lycée à Antibes.

Pour commencer, ce département rayonne à l'international et est l'un des plus touristiques de France ; et cela se ressent sur plusieurs points !

Déjà, tout est fait pour attirer les gens et les faire acheter, même des choses totalement futiles, mais ça, encore, c'est plus ou moins présent partout.

Alors oui, quand vous pensez au département des Alpes-Maritimes, vous avez sûrement visualisé Nice, Cannes, le Festival International du Film avec son tapis rouge, les NRJ Music Awards et Ninja Warriors qui sont des émissions télévisées qui ont également lieu à Cannes, la plage, les palmiers, la chaleur écrasante de l'été, les vacances au soleil...

Le territoire et ses habitants véhiculent une image de "ici, il fait beau, tout le monde est heureux" alors que cela pût l'hypocrisie. J'ai pris l'habitude depuis plusieurs années d'appeler les Maralpins (oui, c'est comme ça qu'on nomme officiellement la population des Alpes-Maritimes) les "faux riches" et, pour en avoir parlé avec plusieurs personnes, je trouve que cela leur va bien.

En effet, on a souvent l'impression (est-ce réellement une simple impression ?) que le but premier est de montrer qu'on a de l'argent (on s'habille exclusivement avec de la marque, on va au restaurant, on se vante...) alors qu'on n'en a pas tant que ça, vu que la vie coûte plus chère que sur d'autres territoires ! C'est paradoxal, mais c'est ce que j'ai pu constater au fil des années.


Je dirais que, tant qu'on n'a pas réellement vécu plusieurs années dans les Alpes-Maritimes, on ne peut peut-être pas forcément capter toutes les subtilités cachées car on est hypnotisé par la beauté de la Méditerranée qui s'étend à l'infini au loin, par les îles qu'on aperçoit depuis la plage, par le soleil présent la majorité de l'année, par les températures qui ne descendent (quasiment) jamais au-dessous de 10°C même en hiver...

Pour vous rassurer, au moment où j'écris cet article, cela fait 2 ans que je ne vis plus à Cannes et j'apprécie mieux de venir juste passer quelques semaines par an pour profiter du beau temps et de baignades matinales que lorsque j'y habitais. C'est peut-être idiot ou étrange, mais je n'allais pas tant que ça à la mer avant, seulement entre deux cours avec des amis ou à la fin de l'été où les touristes se font plus rare.


Alors, bien sûr, je vous dis tout ça en pointant du doigt la majorité de la population, mais il y a des exceptions et puis n'oublions pas que je suis né Maralpin et que j'ai fait partie de ces gens pendant près de 18 ans, ce qui n'est pas négligeable. J'ai alors pris des réflexes propres à ce territoire : la politesse est réduite au strict minimum, la bienveillance est rare, on fait tout très vite comme si on n'avait jamais le temps, on se vante/complimente nous-mêmes dès qu'on le peut (on a parfois du mal à passer les portes après, si vous voyez ce que je veux dire), on ne parle pas, par exemple, d'une "voiture" qu'on a acheté mais on utilise directement le nom de la marque (d'ailleurs, on ne se vantera jamais d'avoir obtenu un bien qui n'ait pas beaucoup de valeur économique).


Je me suis quand même fait des amis dans les Alpes-Maritimes. Aujourd'hui, j'ai encore contact avec quelques-uns d'entre eux (enfin, on se parle une fois par-ci par-là pour se donner des nouvelles) et notamment avec ma meilleure amie que j'ai rencontrée en Seconde et qui vient de région parisienne (d'ailleurs elle a quitté le Sud aussi et a le même ressenti que moi sur les Maralpins).


Une petite parenthèse aussi pour souligner le luxe que j'ai connu : cela peut paraître futile, mais dans mon lycée (déjà, on n'était pas vraiment un lycée, mais un campus, un peu comme le cliché américain de l'établissement aux grilles ouvertes tout le temps, aux immenses espaces pour se poser...), on n'avait pas une "cantine scolaire" mais un "restaurant scolaire" et cela change tout !

Comme nous avions nos propres espaces de production horticole, nous consommions une partie de nos récoltes donc des fruits et légumes biologiques, et les repas étaient reconnus officiellement de grande qualité ; et cerise sur le gâteau : nous avions une machine à café à grains et une machine à jus d'orange où il fallait mettre directement les oranges qui allaient être pressées sous nos yeux.

Cela fait toute la différence, mais je ne m'en suis rendu compte que lorsque j'ai découvert que dans l'établissement scolaire dans lequel j'ai fait mon BTS, il n'y avait rien de tout cela et que les élèves étaient comme prisonniers car ils n'avaient pas le droit de sortir entre les cours ni même juste de se poser quelque part dans l'établissement (ils devaient aller en salle de permanence, ce qui me paraissait choquant car je n'ai pas connu ce système depuis le collège !).

Cependant, je pense que cela vient également de la confiance et du regard que porte le personnel de l'établissement sur ses apprenants car, si j'avais connu ce système au lycée, je n'aurais certainement pas la même maturité aujourd'hui : à l'internat, les surveillants étaient présents si on avait besoin d'aide, sinon ils nous laissaient et disaient : "Durant l'heure d'étude obligatoire, vous faites ce que vous voulez. Même si vous n'étudiez pas, c'est votre problème. La seule règle c'est de ne pas déranger les autres." Mine de rien, ça vous apprend le respect et ça vous éduque à vous-même de vous mettre au travail sans y être réellement contraint par quelqu'un qui vient faire la police.


Parlons maintenant de la présence des touristes !

Vivre dans les Alpes-Maritimes c'est aussi connaître un quotidien bouleversé chaque année à partir du mois de mai car c'est à ce moment-là que le Festival du Film commence et donc que tous les touristes rappliquent. Il y a tant de monde qu'il est presque impossible de se rendre d'un point A à un point B sans prendre au moins trois fois plus de temps qu'à l'accoutumé.

La Côte d'Azur voit quand même sa population multipliée par quatre chaque année à la saison estivale !

Pour vous donner une idée, je vais vous raconter une anecdote que j'aime beaucoup : pour aller au lycée à Antibes, je devais prendre le train le matin avec un ami depuis une gare en banlieue de Cannes (heureusement pour moi, contrairement à lui, j'étais à l'internat donc je ne prenais le train que le lundi matin, mercredi midi, jeudi matin et vendredi midi car je rentrais au milieu de semaine pour m'occuper de mes animaux) et, à partir de début mai, il était rare de voir mon ami en cours car il y avait souvent trop de touristes dans les transports pour lui permettre, déjà, de rentrer dans le train mais aussi d'atteindre le lycée ! La plupart des enseignants faisaient donc en sorte d'avoir terminé leur programme en début mai et, d'ailleurs, j'ai rarement été en cours au mois de juin (seulement deux fois : en CM2 car il y avait la fête de fin d'année et en première année de BTS car j'étais en partiels et en stage tout de suite après).


Bon, il y a aussi les risques d'incendies qui sont extrêmement élevés à cause de la chaleur et de la sécheresse (et de l'irrespect de la population qui, par exemple, balance son mégot par la vitre de sa voiture), on a d'ailleurs au moins une fois par an une restriction d'eau qui dure plusieurs semaines (chaque été, nous sommes interdits d'arroser notre jardin, de remplir les piscines ou de prendre trop de douches/bains entre certaines heures).


En soi, ce n'est pas le territoire qui est désagréable, mais la population (ou, plus précisément, l'hypocrisie de la population dont j'ai parlé plus haut ou, au contraire, le fait qu'ils soient si désagréables ; je ne vous raconte pas le contraste quand je viens en vacances chez mes parents après plusieurs mois passés dans le Jura, ça fait un choc...) car c'est tout de même extrêmement confortable de pouvoir se rendre à la gare et savoir que, peu importe l'heure à laquelle on s'y rend, on aura un train qui traverse horizontalement tout le département tous les quarts d'heure jusqu'à Vintimille (Italie) en passant par la Principauté de Monaco, qu'on peut alors s'arrêter à la gare de Cannes, de Nice ou de Monaco pour prendre un café à Starbucks puis monter dans le prochain train pour continuer sa course ; en plus de nombreuses réductions sur les transports en commun existent pour les moins de 25 ans.

On est aussi très bien placé : comme je l'ai dit, on peut facilement se déplacer jusqu'à l'Italie et la Principauté de Monaco qui ne sont qu'à quelques kilomètres, la maison de mes parents se trouvent à 10 minutes en voiture de la plage, le département du Var qui se trouve à une demi-heure en voiture est assez vert donc ça dépayse des grosses villes telles que Cannes et Nice, et n'oublions pas la particularité du territoire : la mer et la montagne sur un seul et même département !


Malheureusement (ou heureusement), depuis que je suis petit, je répétais que je voulais quitter le sud-est de la France, que ce n'était pas un territoire pour moi, que je ne m'y voyais pas vivre plus tard et que je partirai dès que j'en aurai l'occasion.

Spoiler alerte : c'est ce que j'ai fait 5 jours avant mes 18 ans !


Vivre dans le Jura pendant 2 ans

Je suis arrivé le 29 août 2020 pour 2 ans sur le territoire jurassien.

Cela a été une sorte de "choc" de culture car, même si j'ai beaucoup voyagé, notamment dans des territoires ruraux, y aller quelques semaines et y vivre 2 ans, cela n'a rien à voir !


D'ailleurs, dans le Jura, je suis perçu comme un riche qui se la raconte, qui est antipathique et qui ne cesse de critiquer le monde rural. Comme je l'ai déjà dit, j'ai pris des habitudes de Maralpins (heureusement, comme ma famille vient du nord de la France, j'ai aussi partiellement eu une éducation plus généreuse et bienveillante), mais il est vrai que j'ai moins de sensibilité au monde du social, que je compare souvent les deux départements car je trouve cela intéressant d'échanger sur différentes "cultures" et puis les gens (et même mes propres amis) ont souvent tendance à se dire : "Tao vient du monde urbain, il a de l'argent et une éducation (notamment scolaire) plus soutenue donc il nous prend forcément pour des gueux qui ne savent pas aligner deux mots et qui ne pensent qu'à leurs vaches et à leur tracteur."

Au final, avant même que j'ouvre la bouche, ils se mettent déjà sur la défensive pour encaisser ce que je vais dire...

En deux ans, j'ai appris pas mal de choses sur moi-même et sur ma façon d'organiser ma vie quotidienne.

Pour commencer, je suis passé de "vivre dans une maison de 80 m² avec deux jardins" à "vivre dans un studio de 20 m²". Evidemment, je suis seul alors qu'avant je vivais avec mes parents donc nous étions 3 avec une dizaine d'animaux, mais ça change quand même beaucoup notre quotidien.

L'absence de boules de poils (ou d'écailles) a souvent été pesante ; moi qui ai toujours vécu avec des animaux... Mais je ne pouvais pas adopter, pour deux raisons : je n'avais pas le droit à la plupart des espèces (seulement aux poissons et petits rongeurs en cage) et je savais que je n'allais vivre ici seulement pour 2 ans donc cela ne servait à rien d'adopter pour ensuite le laisser seul car je ne savais pas où j'allais être après cette période. D'ailleurs, je suis maintenant "soulagé" de ne pas avoir cédé à mes envies car cela aurait vraiment été égoïste, surtout maintenant que je m'apprête à quitter le pays !


Parlons ensuite de mon studio en lui-même.

Je crois qu'ils ont des problèmes de proportions (je vous ai mis des photos plus haut pour que vous visualisiez un petit peu mieux) : la salle de bain est immense avec une douche dans laquelle nous pouvons facilement entrer à 5 alors que la cuisine se trouve dans le placard et ne fait même pas 1 m² avec un évier hyper serré et un mini congélateur dans le réfrigérateur qui ne permet pas de conserver plus d'un sachet à la fois et qui se remplit de glace/givre en quelques jours (oui, oui, complètement) !

Petite parenthèse aussi sur le radiateur cassé que j'ai laissé sur le mode "négatif" pendant 2 ans, mais qui chauffait quand même mon studio à 26°C toute l'année...

Enfin bref, ce n'était pas le grand luxe, mais cela restait pratique pour un étudiant : la buanderie était commune (ce qui posait d'ailleurs souvent des problèmes de vol, de dégradation et d'horaires), le gardien récupérait notre courrier (qu'il mettait lui-même dans notre boîte aux lettres) et nos colis (qu'on devait aller chercher à l'accueil qui n'ouvrait que lorsque nous étions en cours donc on attendait parfois une dizaine de jours avant de pouvoir le récupérer) et l'accès au bâtiment se faisait par code et clef (oui, il y avait une première porte à code puis la deuxième qu'on devait ouvrir avec la clef qui servait aussi à ouvrir notre porte de studio ; sécurité ultra renforcée qui était juste chiante quand vous aviez les bras chargés de courses ; juste le code ou juste la clef aurait suffi, mais bon...).

Le gros avantage c'est que nous avions un parking "privé" abrité et que la localisation était super : à 5 minutes à pied de la place centrale, à 5-10 minutes en voiture de mon établissement scolaire et à 5-10 minutes en voiture de mon lieu de travail.

Je tiens à préciser que ce n'était pas un logement Crous, mais un logement "social" géré par le CCAS (Centre Communal d'Action Sociale) de Lons-le-Saunier.


Poursuivons avec ce que j'ai appris sur moi-même en deux ans.

J'ai compris que, si je ne voyais pas le but final au loin qui se rapproche, je perdrais un jour ou l'autre la motivation.

Par exemple : je m'étais inscrit à l'option "natation" de mon établissement scolaire dès octobre 2020 dans l'objectif d'obtenir mon BSB (Brevet de Surveillant de Baignade), mais la Covid-19 a tout annulé durant la première année alors j'ai retenté ma chance la deuxième année et finalement ça a encore été annulé car l'association qui organisait tout ça s'est dissoute... Donc j'ai abandonné.


Entre décembre 2021 et juin 2022, j'ai appris à trouver un équilibre entre études et travail, et ça m'a fait un bien fou de sortir de mon quotidien de simple étudiant qui va en cours la semaine et glande le week-end.

Travailler 7 heures par semaine à Lidl m'a aussi fait grandir sur le plan psychique car je me suis vu attribuer des responsabilités et une certaine autonomie, il fallait aussi apprendre à contenir ses émotions face à des clients parfois totalement irrespectueux qui te balancent littéralement l'argent à la figure ou qui t'insultent car la promotion n'est pas passée alors qu'ils n'avaient pas activé l'offre sur leur téléphone.


En plus de mon expérience professionnelle à Lidl, mes différentes périodes de stage en mairie m'ont permis de me confirmer que travailler dans un bureau et/ou devant un ordinateur toute la journée ne me conviendrait pas. En effet, j'ai besoin de bouger, d'avoir un certain contact avec les gens (même si je ne suis pas attiré par le milieu du social), mais aussi des responsabilités.

Toutefois, je reste toujours très scolaire et j'ai l'impression que je n'arriverai jamais à vivre au-delà des cours, comme si j'étais destiné à faire des études toute ma vie tout en travaillant à côté quelques heures par semaine.


Au niveau financier, ça a aussi pas mal changé : dans les Alpes-Maritimes, j'allais faire les magasins à chaque nouvelle saison, j'avais des tas de vêtements que je ne mettais jamais, idem pour les chaussures, et pourtant j'en achetais toujours de nouveaux sans compter. Forcément, je n'avais pas grand-chose à payer puisque je vivais chez mes parents et que je n'avais pas de revenus fixes (j'avais des petits boulots comme tous les jeunes qui ne peuvent pas encore légalement travailler).

Finalement, dans le Jura, j'ai appris à utiliser les bons plans pour payer mes courses moins chères, j'ai commencé (seulement la deuxième année) à avoir un salaire fixe grâce à mon CDI étudiant, j'ai arrêté de faire les magasins car cela me paraît à présent inutile (et puis, comme je quitte le pays, je ne peux pas me permettre d'emmener avec moi des centaines de choses)...

Je fais beaucoup plus d'économies, j'ai des aides financières de la CAF (Caisse d'Allocations Familiales) et du Crous, mais aussi de mes parents.

Pour vous donner une idée, en 2022 dans le Jura, mes dépenses fixes mensuelles s'élevaient à 466€27, ce qui inclut le loyer, la restauration scolaire et les assurances (responsabilité civile, logement et voiture). Il faut donc rajouter à cela les courses et l'essence.


Le Jura m'a fait découvrir de "véritables" hivers. J'entends par là : la neige, le verglas, le brouillard, les températures négatives...

Car, pour rappel, je suis né et j'ai grandi dans le sud-est de la France donc l'hiver, pour moi, c'était simplement de la pluie et des températures entre 10 et 15°C.

Comment vous dire que, quand j'avais ma mère au téléphone, elle hallucinait et n'arrivait pas à croire qu'il puisse faire si froid chez moi alors que, chez elle, il y avait un grand soleil ?


En arrivant dans le Jura, j'ai aussi découvert une certaine bienveillance (même si, pour moi, les Français restent à prendre avec des pincettes), des sourires et de l'entraide.

Cela peut venir de la densité de population car je suis passé d'un territoire urbain très peuplé à un territoire rural avec peu de monde. Quelques chiffres de l'INSEE (Institut National de la Statistique et des Etudes Économiques) de 2018 pour vous donner une idée :

  • population des Alpes-Maritimes : 1 086 219

  • population du Jura : 259 746

  • population de Cannes (Alpes-Maritimes) : 73 965

  • population de Lons-le-Saunier (Jura) : 17 320

Donc la population jurassienne représente 24% de la population maralpine ; et les lédoniens représentent 23% des cannois.


Malheureusement, le manque d'activités, de transports en commun et de beau temps ont quand même un poids important dans la balance pour moi.

Je suis passé d'une vie où, entre deux cours, on pouvait prendre le bus pour aller au centre-ville manger au restaurant puis aller faire une baignade à la mer, à celle où on ne sort pas entre deux cours car on perdrait trop de temps sur la route en voiture ou à pied, et puis, de toutes façons, que pourrions nous faire à part aller au bar ? C'était peut-être l'effet de la Covid-19, pourtant c'est mon ressenti.


En tout cas, tout le positif que je retiens de ma vie lédonienne vient des personnes que j'ai rencontrées (le négatif concerne le territoire en lui-même ; enfin, plutôt aux offres [notamment d'activités] proposées) alors je me dis que je pourrais les revoir ailleurs, dans un autre département, une autre région, voire même un autre pays !

C'est "drôle" car c'est l'inverse de mon ressenti pour mon département d'origine.


J'ai quitté le territoire jurassien le 25 juin 2022.


Conclusion


Vous l'aurez donc compris, je ne compte pas revenir vivre en France ; que ce soit dans les Alpes-Maritimes ou dans le Jura.

Bien sûr, je dis cela en 2022, mais peut-être qu'il y aura une raison X ou Y qui me fera revenir habiter dans mon pays natal un de ces jours. On ne sait pas de quoi l'avenir est fait.

Attention, ce n'est pas contre tous ces territoires cités ! Je pense que je ne suis tout simplement pas fait pour vivre dans un milieu rural, que j'ai grandi en ville et que j'ai besoin de cette diversité. Même si je ne me vois plus vivre dans le sud-est français où cela manque cruellement de bienveillance ; les villes telles que Londres (Royaume-Uni) ou les villes-Etat comme la Principauté de Monaco m'attirent énormément grâce à sa population beaucoup plus agréable (bien sûr, je parle de manière générale).


D'ailleurs, au moment où cet article est publié, je suis dans le département du Pas-de-Calais (France) pour profiter une semaine de ma famille ch'ti avant mes nouvelles aventures : mon expatriation au Canada !

J'ai si hâte de vous raconter tout ça et de vous faire partager toutes ces nouvelles expériences avec moi.


Et vous, où allez-vous (continuer à) vivre en cette deuxième moitié de 2022 ?

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