Retour sur 2022
- Tao is travelling
- 6 janv. 2023
- 12 min de lecture
Dernière mise à jour : 12 févr. 2023
Salut à tous !
Tout d'abord, je vous souhaite une excellente année 2023 !
Ca fait deux mois que je n'ai pas publié d'article sur mon blog pour la simple et bonne raison que c'était la fin du premier semestre (ce qui signifie qu'on avait beaucoup d'examens) et que je suis tombé très malade également (la pneumonie avec sur-infection et deux otites dont une qui nous rend complètement sourd d'une oreille, ça pardonne pas)...
Mais aujourd'hui je suis de retour en forme et j'avais envie de revenir sur mon année 2022, en termes de voyages évidemment, mais aussi sur certaines choses importantes liées à mon expatriation.
Vous avez peut-être suivi en direct tout cela à travers mes réseaux sociaux ou mon blog. En effet, cela a été une année assez chargé et j'en suis ravi !
«Dans la vie, on ne regrette que ce que l'on n'a pas fait.» - Jean Cocteau
Cinq voyages et quelques vagabondages
L'année a commencé avec un voyage en Suède en avril avec ma promotion de 2ème année de BTS.
Une semaine à Stockholm, la capitale, c'était une très belle découverte ! J'ai adoré la culture suédoise et j'aimerais bien retourner dans ce pays à l'occasion pour visiter encore plus de territoire.
Ce voyage m'aura quand même fait réaliser une nouvelle fois que je préfère largement partir seul pour rencontrer un nouveau pays. J'en avais déjà parlé dans un autre article alors je ne reviendrais pas dessus, mais si vous souhaitez en savoir plus, je vous invite à cliquer ici.
Après cela, nous sommes partis en plus petit groupe à Bruxelles, la capitale de la Belgique, où nous avons passé trois jours et où nous avons été invités au Parlement Européen. Une superbe opportunité de découvrir cette facette de notre organisation territoriale, surtout à quelques mois de mon départ pour le continent américain !
Le voyage s'est beaucoup mieux déroulé car je connaissais déjà la ville donc j'avais plaisir à faire découvrir à mes amies certains endroits incontournables.
Dernier pays étranger visité avant de quitter l'Europe, sûrement celui que je connais le mieux : la Principauté de Monaco !
Une journée passée au musée océanographique. C'était incroyable et c'était un de mes "rêves" d'y aller (eh oui, en 19 ans, je n'y étais jamais allé) donc il fallait absolument que j'en profite avant mon déménagement.
Depuis que je suis arrivé au Canada, j'ai eu la chance de visiter deux régions administratives du Québec : le Saguenay-Lac-Saint-Jean où j'habite et où nous sommes partis quelques jours pour découvrir ses nombreuses facettes, et la Capitale-Nationale qui compte notamment la ville de Québec.
Pour ce qui est des "vagabondages", je me suis rendu dans quelques coins de la France pendant cette année 2022 : le Rhône, le Var, la Drôme, l'Ardèche, la Saône-et-Loire, le Pas-de-Calais, Paris, les Alpes-Maritimes (où je suis né et ai grandi jusqu'à mes 17 ans) et évidemment le Jura où j'ai habité deux ans.
Que ce soit pour les vacances, pour rendre visite à des amis, pour des examens, pour voir la famille ou pour des rendez-vous médicaux ou administratifs, j'ai pas mal bougé dans l'est de la France.
Fin des études en France

Après avoir vécu quasiment 20 ans en France et avoir passé presque 17 ans sur les bancs de l'école, je sors finalement avec trois diplômes scolaires :
brevet général des collèges avec mention "très bien" obtenu en 2017
baccalauréat technologique Sciences et Technologies de l'Agronomie et du Vivant avec mention "assez bien" obtenu en 2020
brevet de technicien supérieur Développement et Animation des Territoires Ruraux option "ouverture à l'international" et "anglais tourisme" avec mention "bien" obtenu en 2022
Je tenais à avoir au moins un diplôme d'études supérieures comme "roue de secours" au cas où, avant de quitter mon pays de naissance, et c'est grâce à ces deux années d'études que j'ai pu prendre encore plus en maturité et en indépendance, et que j'ai pu avoir l'opportunité de partir au Québec.
Expatriation au Canada

Le grand changement de ma vie ! Enfin, je l'attendais depuis que j'étais enfant ! Ca y est, j'ai réalisé mon rêve : j'ai quitté le continent européen pour partir vivre ailleurs !
Si vous voulez savoir pourquoi et comment je suis officiellement devenu un résident temporaire du Canada, je vous invite à cliquer ici ; et si vous souhaitez avoir un aperçu de ma nouvelle vie, j'ai réalisé une série de vidéos pour vous faire découvrir une semaine dans mon nouveau quotidien québécois !
Ce déménagement a changé toute ma vie, vraiment. J'ai dû apprendre à vivre comme un Canadien, à modifier une partie de mon alimentation, à chambouler tout mon rythme de vie, à comprendre et à parler Québécois, et à vivre avec des Canadiens en colocation !
Découvrir cette nouvelle culture a été incroyable, je continue encore aujourd'hui à apprendre de nouvelles choses, mais je me suis récemment rendu compte en étant au téléphone avec ma famille que j'étais totalement habitué à certaines choses typiquement québécoises, notamment à l'accent, à beaucoup d'expressions, et à plein de particularités culturelles.
J'aimerais bien parler avec le Tao qui est arrivé le 8 août 2022 à l'aéroport international de Montréal et qui découvrait ce "nouveau monde", une sorte de "rêve américain" (oui, les Québécois sont des Américains, comme les Français sont des Européens ; mais ça, ne leur dites jamais, ils le prendraient très mal).
Vivre en colocation
J'ai aussi, comme je vous l'ai dit, appris à vivre en colocation, et ça, ça n'a pas été évident !
Jusqu'à mes 15 ans, j'ai vécu avec mes parents à "temps plein" dans une maison avec deux jardins, puis je suis parti à l'internat où je ne rentrais que du mercredi midi au jeudi matin et du vendredi midi au lundi matin, mais je n'étais pas souvent chez moi (je passais mon temps à m'occuper de mon cheval, avec des amis ou au travail).
J'ai passé trois années à l'internat où je partageais une chambre d'environ 12 m² avec un garçon de ma classe. Être en internat était mon choix, j'avais toujours eu ce besoin d'indépendance. J'aurais très bien pu m'en passer, vu que mes parents habitaient à 21 kilomètres de mon lycée et qu'il y avait des transports en commun tous les jours (trains et bus).
A quasiment 18 ans, j'ai franchi une nouvelle étape en multipliant la distance par 28 car je suis parti habiter seul dans mon propre appartement d'environ 20 m², au deuxième étage (troisième étage, pour le continent américain), à 589 kilomètres de chez mes parents pendant deux ans. Là, c'était l'indépendance totale !
Et puis, à présent, après tant de liberté, je me suis retrouvé à 19 ans à vivre avec trois québécois de 17 ans, à 5 859 kilomètres de chez mes parents. Ouais, là, j'ai multiplié la distance par 10 ! J'ai donc maintenant un plus grand logement (on a environ 40 m² qui nous sont totalement loués), mais j'ai dû apprendre à partager les lieux communs avec des "inconnus", à m'adapter à leur rythme de vie et à me laisser entraîner dans des activités (comme des jeux de société) même quand je me sentais fatigué ou pas motivé.
Au final, on est un peu comme une famille, comme des frères et sœurs, sauf qu'il n'y a pas de réels parents donc certains (souvent moi) doivent prendre ce rôle pour ne pas que ça parte dans tous les sens.
Il y a aussi le fait de devoir vivre dans un demi-sous-sol qui change pas mal le quotidien car on a extrêmement peu de lumière naturelle (uniquement dans nos chambres et seulement quelques heures par jour), on a notre propriétaire qui vit juste au-dessus donc c'est comme si on était en appartement avec un voisin (en plus, son salon, et notamment sa télévision, se trouve au niveau de ma chambre ; mais l'avantage c'est qu'il est souvent présent en cas de soucis), et puis, en demi-sous-sol, on oublie parfois qu'on se trouve "sous terre" donc il y a beaucoup plus d'humidité, ce qui accentue la sensation de froid alors on utilise plus de chauffage.
Le coût de la vie au Québec
Je ne vais pas vous faire un cours sur les taxes, les salaires et le système de santé québécois car ce serait beaucoup trop long et complexe à expliquer (en tout cas, je ne le ferai pas aujourd'hui), mais je peux vous donner une idée de ce à quoi ressemble mon budget mensuel.
Je rappelle que les prix en $ sont exprimés en dollars canadiens, avec un taux actuel à 1$ = 0.69€.
Je paie 350$ de loyer (environ 250€) avec tout compris (eau, électricité, meubles, chauffage, place de stationnement, télé avec abonnement aux chaînes principales, internet illimité, et même déneigement), sachant que je suis dans un logement en demi-sous-sol (que je vous présente en détails ici) que je partage avec trois autres personnes et que j'ai la plus grande chambre (13.5 m² + dressing, contre environ 7 m² pour les autres).
En moyenne, je dépense 100$ (environ 70€) par mois à la cafétéria donc pour les repas du midi (appelés ici "dîner"), sachant que je mange généralement quatre fois par semaine. Les repas sont soit du "fast food" (hamburgers, poutines, sandwichs, bagels...), soit le plat du jour fait maison (souvent lasagnes, pizzas, pâtes, crêpes aux légumes, chili...) avec généralement une option végétarienne.
J'ai également 260$ de courses en moyenne par mois (environ 180€) pour moi tout seul.
Cela représente donc environ 700$ de dépenses mensuelles donc environ 500€.
Il faut savoir que je travaille et que je gagne environ 600$ nets par mois (environ 400€) en travaillant 8 à 16 heures par semaine ; je reçois également une aide financière de mes parents.
Je précise que tout ceci ne concerne que la première session donc d'août à décembre 2022, et que, puisque mon emploi du temps scolaire change à chaque session, je n'aurai pas la même quantité d'heures de travail, je ne mangerai pas forcément quatre jours par semaine à la cafétéria, et je n'aurai donc pas le même budget "courses".
Avec tout ça, j'arrive à économiser un peu chaque mois et à me faire des petits plaisirs de temps en temps car oui, là je ne vous ai parlé que des charges fixes (loyer, cafétéria et courses), mais il y a toujours des charges variables en plus (loisirs, sorties, équipements d'hiver...).
Le rêve avant le réveil brutal...
Pour revenir sur mon état d'esprit en arrivant, j'aimerais vous raconter quelque chose.
Quand j'étais dans l'avion entre Paris et Montréal, j'étais super content de réaliser mon rêve et, en même temps, j'étais stressé (on va pas se mentir, on serait tous dans cet état à ma place). J'étais stressé car, pour moi, cette étape marquait le début d'un nouveau chapitre dans ma vie ; je quittais tous mes proches (dont certains qui n'étaient pas en bonne santé donc c'était pas vraiment le "bon moment" pour déménager à 6 000 kilomètres, on va dire), je changeais de continent (en plus je n'étais jamais allé en Amérique donc j'avais forcément des préjugés), j'allais démarrer de nouvelles études, rencontrer de nouvelles personnes et côtoyer des gens qui n'avaient absolument pas la même culture que moi.
Tout ça peut faire peur, mais je voyais cela comme une opportunité à saisir. J'étais parti en me disant que j'étais heureux d'avoir saisi cette opportunité et que, si cela ne se passait finalement pas bien, eh bah tant pis, je reviendrais en France ou j'irai ailleurs (en réalité, le simple fait de penser à revenir vivre en France m'angoisse).
Je suis donc arrivé le 8 août 2022 sur le sol canadien, j'ai fêté mes 20 ans le 3 septembre, entouré d'amis, et une semaine après, j'ai vécu un drame...
Le samedi 10 septembre 2022, pendant que la plupart d'entre vous dormait (vu que vous êtes, pour la majorité, en France donc avec un décalage horaire de 6 heures), j'ai eu un grave accident de voiture.
Avant que vous ne vous fassiez de fausses idées, il faut savoir que nous étions cinq dans le véhicule, que tout le monde était sobre, qu'on ne faisait pas les fous, qu'on n'avait même pas mis de musique et qu'on avait tous notre ceinture de sécurité (ce qui nous a sauvé la vie d'ailleurs).
Pour vous donner le contexte général, je suis donc étudiant en DEC Techniques de Tourisme et, pour intégrer les nouveaux, les étudiants qui sont là depuis au moins un an organisent des activités d'initiation. Dans la filière "tourisme", ce n'est absolument pas du bizutage, c'est vraiment des activités qui visent à nous faire découvrir différents aspects du tourisme.
Enfin bref, nous étions dans un 4x4 acheté récemment par des amis, mais ce soir-là, la voiture a eu un problème d'accélérateur et le conducteur a perdu le contrôle du véhicule qui continuait à accélérer dangereusement alors on a quitté la route, on s'est pris un fossé qui nous a fait quitter le sol (comme c'était un 4x4, ça nous a fait rebondir), on a atterri sur le côté droit du coffre et on a fait des tonneaux avant de s'immobiliser sur le toit. C'était un accident très impressionnant et, heureusement, nous étions à plusieurs voitures donc ceux qui étaient dans les autres voitures sont directement venus nous aider car on était coincés.
Ceux qui étaient à l'avant ont pu sortir rapidement, mais nous à l'arrière, on a vraiment cru qu'on n'y arriverait pas... En plus, comme j'étais sur le siège arrière droit, c'est moi qui ai pris le plus gros choc donc j'avais du sang sur les membres, une plaie à vif sur le bras, le genou ouvert aussi...
On a vraiment eu de la chance d'être accompagnés car les secours ont pu être appelés, nos amis ont réussi à nous faire sortir en sécurité et à s'occuper de nous en attendant de l'aide car on était en état de choc. J'ai été amené à l'hôpital directement, mais heureusement je n'avais qu'un doigt fêlé, une bosse à la tête et des grosses plaies, mais pas d’hémorragie ou autre. On a tous été plus ou moins traumatisés par cet accident (autant les victimes que les témoins), et tous les professionnels qu'on a rencontrés (ambulanciers, pompiers, policiers, médecins urgentistes...) nous ont dit qu'ils ne savaient pas comment on avait fait pour être toujours en vie après l'accident qu'on venait de vivre, que cela relevait du miracle. Je pense qu'en voyant les photos de la voiture, vous pouvez un minimum imaginer la gravité de cet accident ; et on a eu de la chance de ne pas entraîner d'autres personnes là-dedans.
J'ai mis un mois à me remettre physiquement de l'accident : je ne pouvais plus faire de sport ni même juste courir, j'étais obligé de marcher avec un support car j'étais tout bloqué de la tête aux pieds, j'avais mal à chaque mouvement, mes plaies ont mis plusieurs semaines à cicatriser et j'étais souvent pris de maux de tête.
Aujourd'hui, cela fait 17 semaines (quasiment 4 mois) que l'accident a eu lieu, j'ai reçu du soutien de la part de pas mal de monde (j'avais rarement connu autant de bienveillance), je suis suivi par une psychologue, j'ai réussi à conduire après trois mois pendant une vingtaine de minutes, mais je reste toujours paralysé de peur quand je suis passager dans une voiture...
Malgré tout ça, j'essaie de voir le positif et je me dis que c'était un message pour me signifier que je devais profiter de chaque instant, que la vie peut s'arrêter d'un coup et que je dois vivre mes rêves.
Tout ça pour vous dire qu'il faut profiter de la vie, qu'il faut saisir les opportunités qui s'offrent à vous car elles ne se représenteront peut-être plus jamais, et qu'il vaut mieux avoir des remords que des regrets dans la vie car, au moins, vous aurez essayé !
Et puis un voyage... reporté

Après ce beau discours sur le fait de profiter de chaque occasion, je vais un peu me contre-dire car, si vous me suivez un minimum, vous savez que je voulais passer les vacances de fin d'année à New York City.
Cependant, vous l'aurez compris, ce voyage (dont je parlais déjà en début d'année dans cet article) a été "annulé".
Pour être tout à fait honnête avec vous, il y a eu plusieurs facteurs qui ont influencé ce choix :
Tout d'abord, j'attendais d'être bien installé au Canada avant d'organiser un tel voyage, sauf que mon accident de voiture a eu lieu et je n'avais plus la tête à partir.
Le projet a donc été suspendu quelques semaines et j'ai retrouvé de la motivation grâce à une amie qui voulait elle aussi partir à New York City à la même période. Le problème était que nous n'avions pas les mêmes critères : par exemple, je voulais partir deux ou trois semaines, et elle ne voulait partir que trois ou quatre nuits.
J'ai donc effectué beaucoup de recherches, et monté plusieurs plannings et budgets pour que cela nous convienne à tous les deux.
Finalement, à force d'attendre de prendre une décision définitive, les tarifs ont explosé alors on s'est tournés vers une autre destination : l'Ontario, l'une des provinces du Canada. Nous comptions partir en louant une voiture et en passant quelques jours à Ottawa, puis quelques jours à Toronto, en passant par les chutes du Niagara.
Cependant, il y avait plusieurs contraintes à ce voyage : ma peur de la voiture (ce qui n'allait vraiment pas rendre les trajets agréables), le fait qu'elle ne se sentait pas spécialement capable de conduire aussi longtemps (environ 7 heures de route sans pause entre chez nous et Ottawa), la météo (il y aurait forcément de la neige et/ou du verglas/gel ; mais aussi le froid) et puis le budget (beaucoup moins élevé que pour New York City, mais quand même consistant).
Au final, en fin novembre, on se résout à ne pas partir car il y avait trop de facteurs limitants et je me suis résolu à rester dans ma ville québécoise pour me reposer, profiter avec mes amis et travailler le plus possible pour financer mon prochain voyage.
Je vous ai dit que ce voyage aux Etats-Unis était reporté car je débute doucement des recherches pour partir cet été, après ma période de stage. Sauf que, cette fois, je ne vise pas forcément New York City. J'hésite encore avec plusieurs destinations ; cela dépendra de la météo, des activités possibles, de la culture locale (c'est quelque chose de très important pour moi alors je fais pas mal de recherches là-dessus), mais surtout des prix alors je vous tiendrai au courant sur mes réseaux sociaux !
J'espère que cette année commence bien de votre côté et que vous réaliserez certains de vos projets en 2023 !
D'ailleurs, qu'avez-vous prévu cette année ? Des voyages, des événements particuliers, un déménagement ? Dites-moi tout !
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